Quand on passe beaucoup de temps dans son jardin, on développe vite un attachement pour certaines plantes. Celles qu’on a vues pousser toute la saison, qui ont attiré les pollinisateurs, qui ont bien résisté à la chaleur ou à la sécheresse. Alors, quand l’automne arrive au Québec, vous pouvez préparer le prochain cycle en récoltant leurs graines. C’est un geste assez simple et très porteur.
Voici quelques conseils pour récolter, conserver et semer vos graines de plantes indigènes, dans une démarche tournée vers la biodiversité et la transmission.
Pourquoi récolter ses propres graines ?
- Pour prolonger la vie de vos plantes préférées.
- Pour faire des économies et éviter d’acheter des semences chaque printemps.
- Pour participer activement à la préservation des espèces locales (encore plus important).
- Pour créer un jardin résilient, adapté au climat québécois.
- Pour faire des échanges et partager vos graines auprès de votre famille ou d’un cercle local.
Quelles plantes indigènes récolter à l’automne ?
En septembre et octobre, plusieurs plantes indigènes du Québec arrivent en fin de floraison. C’est le moment idéal pour récolter leurs graines :
- Asclépiade commune : essentielle pour les monarques.
- Rudbeckie hérissée : attire abeilles et papillons.
- Verge d’or : floraison tardive très utile aux pollinisateurs.
- Échinacée pourpre : robuste et médicinale.
- Asters : nombreuses variétés à découvrir dans les jardins naturels.
- Tithonya mexicain : très apprécié des monarques.
Si vous avez ces plantes dans votre jardin, observez-les : les têtes florales commencent à sécher, les graines se détachent facilement. C’est le bon moment.
Comment récolter les graines ?
- Prélevez les têtes de fleurs séchées par temps sec.
- Faites-les sécher quelques jours dans un endroit aéré, sur un essuie-tout ou dans un panier.
- Récupérez les graines à la main ou en les frottant doucement.
- Glissez-les dans une enveloppe ou un sachet en papier.
- N’oubliez pas de noter : le nom de la plante, la date de récolte, et l’endroit où elle a poussé.
Comment bien les conserver jusqu’au printemps ?
- Entreposez vos sachets dans un contenant hermétique (boîte en métal, pot de verre).
- Gardez-les au frais, à l’abri de la lumière et de l’humidité (chambre froide, tiroir, bas du frigo).
- Évitez les sacs en plastique, qui peuvent retenir l’humidité.
Et au printemps prochain ?
Certaines graines peuvent être semées directement en pleine terre au printemps, d’autres préfèrent un petit passage en godet à l’intérieur avant d’être transplantées. Vous pouvez tester, observer, ajuster… à votre rythme.
J’ai testé une nouvelle technique l’an dernier : planter les graines tard en automne, en les laissant dehors en pot pour qu’elles gèlent. Elles poussent ensuite au printemps. Succès sur 3 pots sur 5 avec une stratification naturelle !
C’est aussi un merveilleux moyen de créer un jardin qui évolue avec vous, d’une année à l’autre. Et pourquoi ne pas offrir un petit coffret de semences maison à vos proches ? Une belle façon de partager ce qui pousse bien chez vous.
Favoriser la biodiversité locale
Je vous encourage à prendre un moment cet automne pour aller cueillir ce que votre jardin a créé. Ce sont de petits gestes, mais ils ont un impact durable. Créer un jardin diversifié, avec des espèces locales, c’est un pas de plus vers un monde plus résilient.
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FAQs sur la récolte de graines indigènes au Québec
1. À quel moment récolter les graines indigènes ?
Le meilleur moment est en septembre et octobre, quand les fleurs sèchent et que les graines se détachent facilement.
2. Où conserver mes graines jusqu’au printemps ?
Dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière, comme une chambre froide ou un tiroir.
3. Quelles plantes indigènes du Québec sont les plus faciles à récolter ?
L’asclépiade, les rudbeckies, les asters et l’échinacée pourpre sont parmi les plus simples et utiles pour la biodiversité.